Récupérer et distribuer les aliments invendus
Face à la levée de bouclier qu’ont suscitée le gaspillage alimentaire et la destruction des invendus, des mesures politiques ont été prises. Elles visent à faciliter la récupération des invendus de la chaîne agro-alimentaire. Poursuivre et amplifier ces efforts sera un avantage indéniable pour l’accès des plus pauvres à l’alimentation.
Exonération de la TVA
Une circulaire du Ministre des finances, applicable depuis fin juillet 2013, a modifié le régime de TVA. Il permet ainsi aux magasins qui donnent leurs invendus aux banques alimentaires de ne plus payer de TVA dessus.
Avant cette mesure, la destruction des invendus était plus avantageuse que le don. Le but de la mesure qui était donc d’inciter les commerçants à donner plutôt qu’à jeter semble atteint.
Il faut poursuivre ce type d’effort visant à faciliter la récupération, et pas seulement à destination des banques alimentaires. Une extension de l’exonération de la TVA à l’ensemble du secteur de l’aide alimentaire (colis, mais aussi restaurants sociaux et épiceries sociales) devrait être envisagée.
Des obstacles logistiques à lever
Par ailleurs, des moyens plus contraignants peuvent être envisagés dans le cas où un supermarché ne proposerait pas systématiquement ses denrées consommables invendues à une ou plusieurs associations. Une telle mesure peut se révéler efficace à condition que soient levés les obstacles que sont :
- le manque de moyens logistiques et humains du secteur de l’aide alimentaire
- la règlementation sur la sécurité de la chaîne alimentaire.
Notons que la base volontaire des initiatives est profitable à une bonne collaboration entre le secteur de la distribution et celui de l’aide alimentaire.
La récupération des invendus du secteur de l’Horeca offre pour sa part un bon potentiel de développement mais connaît les mêmes obstacles logistiques, humains et règlementaires.