Nos recommandations
Allouer les moyens nécessaires au plan nutrition et santé
Un Plan National Nutrition et Santé (PNNS) belge ambitieux doit adopter une vision plus large de l’alimentation, être mieux coordonné et bénéficier de ressources humaines suffisantes. Il convient donc d’allouer les moyens nécessaires au plan nutrition et santé et veiller à son intégration dans un plan global de l’alimentation intégrant les dimensions sociale, économique et culturelle.
Des enseignements...
Lancé en 2005, le Plan National Nutrition et Santé pour la Belgique (PNNS-B) est une initiative du Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Publique. Il entend s’attaquer aux risques liés aux habitudes alimentaires nuisibles et à la diminution de l’activité physique et augmenter le niveau de (...)
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Améliorer l’étiquetage des produits préemballés
Le nouveau règlement européen (2014) en matière d’étiquetage est porteur de plusieurs améliorations. Cependant, l’information sur la composition nutritionnelle et sur l’origine des denrées préemballées doit encore être renforcée. Les étiquettes doivent également devenir plus lisibles et plus claires.
Du nouveau pour l’étiquetage en Europe
Un nouveau règlement européen en matière d’étiquetage nutritionnel entre en vigueur en 2014. Le but étant de mettre à disposition des informations cohérentes sur les produits alimentaires, cela devrait contribuer à une plus grande sensibilisation et à une meilleure utilisation des (...)
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Lancer des campagnes alimentation - plaisir
L’éducation à l’alimentation s’appuie souvent sur des recommandations nutritionnelles telles que “Mangez 5 légumes/fruits par jour”, “Ne mangez ni trop gras, ni trop sucré, ni trop salé”, etc.
L’enquête Thermomètre Solidaris sur l’alimentation démontre que ces messages, bien connus, engendrent une certaine confusion et de la culpabilité, surtout chez les catégories sociales défavorisées.
Communiquer sur une alimentation équilibrée devrait avoir pour objectif “d’apporter de la cohérence, de redonner du sens et de rappeler quelques fondamentaux sans culpabiliser ni être prescriptif” [5]. Pourquoi ?
Les considérations diététiques ne tiennent compte que du facteur biologique or, “tout mangeur est intégré à (...)
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Lancer des campagnes ciblées sur le public défavorisé
En termes d’alimentation, les campagnes d’information qui s’adressent à l’ensemble de la population influencent peu les comportements des populations les plus à risque. “Elles peuvent même augmenter les inégalités de santé en étant bien plus efficaces dans les milieux aisés que dans les milieux défavorisés” [9].
Aussi, lancer des campagnes de sensibilisation spécifiques, ciblées sur les publics défavorisés, est une mesure très concrète qui peut être prise facilement pour favoriser l’accès de ces publics à une alimentation de qualité.
Comme pour les campagnes "tous publics", elles doivent être conçues avec une vision globale de (...)
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Mobiliser les prestataires de soins
Les prestataires de soins, particulièrement les médecins généralistes, ont un rôle clé à jouer dans la promotion d’une alimentation de qualité. Aussi, les sensibiliser à ce rôle et surtout les outiller pour les aider à dépasser le seul discours nutritionnel est essentiel.
En Belgique, les médecins généralistes sont en contact avec un pourcentage élevé de la population. Dans le cadre du dialogue singulier patient - médecin, la parole de ce dernier conserve une forte influence. Quels sont les freins et comment les lever ?
Face aux difficultés à faire évoluer les comportements (...)
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Mobiliser les travailleurs sociaux
Pour être efficaces, les campagnes d’information et les recommandations en matière d’alimentation doivent être relayées sur le terrain.
Les travailleurs sociaux au sens large, particulièrement les assistants sociaux et les aides familiales, par leur proximité avec des publics souvent précarisés, pourraient jouer un rôle dans la transmission d’informations et le soutien aux familles pour une alimentation de qualité. Sensibiliser les travailleurs sociaux, (...)
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Parler d’alimentation à l’école et en milieu extrascolaire
L’école est évidemment un lieu privilégié pour parler de la santé et de l’alimentation. Le milieu préscolaire peut également investir l’éducation au goût des enfants en bas âge. A notre époque où le surpoids et l’obésité touche de plus en plus de jeunes, renforcer la promotion de la santé et de l’alimentation de qualité dès le plus jeune âge est plus que jamais nécessaire.
L’alimentation ne doit pas uniquement être envisagée sur le seul plan nutritionnel mais bien de manière globale.
L’information, la sensibilisation et l’éducation à l’alimentation peuvent se faire : dans le cadre des cantines scolaires dans le cadre d’activités scolaires et extrascolaires (ateliers cuisine, jardinage, (...)
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Mettre en place un Conseil de l’alimentation de qualité
Un Conseil de l’alimentation de qualité doit être mis en place afin de coordonner une réelle politique de l’alimentation qui intègre toutes les politiques sectorielles pertinentes pour l’accès à une alimentation de qualité pour tous.
Intégrer les politiques sectorielles
Il n’existe pas en Belgique de réelle politique de l’alimentation or de nombreux domaines déterminent l’accès à une alimentation de qualité. Les secteurs tels que l’agriculture ou la sécurité de la chaine alimentaire jouent un rôle évident. Cependant, de nombreux autres déterminants de (...)
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Agir sur l’alimentation dans les collectivités publiques et privées
Encourager l'alimentation de qualité dans les collectivités publiques ou privées (restauration collective autogérée ou déléguée) constitue un levier d’actions important pour améliorer l’accès de tous à une alimentation de qualité.
En effet, les dépenses en restauration hors domicile représentent en Belgique un cinquième des dépenses des ménages en aliments et boissons [16]. Cela regroupe l’horeca et restauration collective (cantines scolaires, d’entreprise, d’hôpitaux, de homes, …), sans oublier les restaurants sociaux. Conditions nécessaires pour (...)
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Lutter contre la dénutrition des personnes âgées en MR et MRS
Améliorer la qualité des repas en maisons de repos et maisons de repos et de soin pour lutter contre la dénutrition des personnes âgées
Avec le vieillissement de la population dans nos pays, la dénutrition chez les personnes âgées est devenue une préoccupation majeure de santé publique. Afin de prévenir le risque de dénutrition, il convient de garantir aux seniors qui vivent en MR et MRS une alimentation diversifiée, de qualité et en quantité suffisante, source de plaisir et de convivialité ainsi que de leur permettre de se réapproprier les repas.
La dénutrition, "déficit d’apports nutritionnels, en termes de calories et/ou de nutriments et micronutriments" [19] augmente la vulnérabilité des personnes âgées face au risque de chute et vis-à-vis des maladies. Une efficacité démontrée
Une recherche française a montré que l’amélioration organoleptique des plats et (...)
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Améliorer l’offre alimentaire à proximité des écoles
Des études ont montré l’influence des fast-foods à proximité des écoles sur le taux d’obésité chez les étudiants. Comme pour le tabac et l’alcool, les politiques d’aménagement du territoire peuvent donc influencer favorablement l’accès à une alimentation de qualité et à la santé en réglementant l’installation des commerces de restauration aux abords des écoles.
Trop près des écoles !
Les fast-foods s’implantent là où existe une demande et force est de constater que les jeunes alimentent fortement celle-ci. Les jeunes consommateurs ont accès à la "malbouffe" via différentes sources. Néanmoins, la présence de restaurants rapides à proximité des écoles expliquerait en partie la (...)
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Renforcer l’accès financier à l’alimentation de qualité
L’accès à l’alimentation de qualité est financièrement difficile voire impossible pour les personnes pauvres ou en situation précaire. Le favoriser est une nécessité. Ce doit être l’une des priorités d’une politique alimentaire pour réduire les inégalités sociales de santé.
Aussi, il convient de renforcer les systèmes et les niveaux de protection sociale pour combattre le manque d’accès financier à une alimentation de qualité.
En effet, le modèle d’écrasement des prix a largement montré ses limites. Il est synonyme d’exploitation ouvrière, d’agriculture intensive – avec tous les travers qu’on (...)
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Distribuer des chèques fruits et légumes
Certaines dépenses en alimentation constituent des marqueurs des inégalités de consommation. Les fruits et légumes en font partie : les ménages les plus pauvres sont ceux qui en consomment le moins.
Distribuer des chèques fruits et légumes pour les ménages en difficultés financières constituerait un levier indéniable à leur consommation.
Comme suggéré dans le PNNS (Programme national nutrition santé) français, il faut envisager la mise en œuvre des "opérations de bons d’achat de fruits et légumes, ciblées si possible sur les populations faibles consommatrices, afin d’encourager la découverte de ces produits" [23]
Efficacité prouvée
L’efficacité de ce (...)
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Améliorer l’approvisionnement de l’aide alimentaire
Le secteur de l’aide alimentaire est grandement dépendant des dons. Les acteurs du secteur mettent en avant les difficultés de garantir un approvisionnement stable. Mais ils évoquent aussi le besoin d’améliorer la qualité de cet approvisionnement en prenant en compte également les dimensions de diversité, de plaisir et de dignité.
Les fruits et légumes frais sont par exemple trop peu présents. Les programmes alimentaires d’urgence pourraient améliorer l’accès de leurs bénéficiaires à ces produits, en "établissant des partenariats avec des détaillants locaux, des marchés de producteurs et autres fournisseurs de fruits et légumes.
Ils peuvent également (...)
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