Les règlements de l'UE pour garantir notamment la qualité chimique et microbiologique des produits comptent parmi les plus sévères, mais des efforts restent à faire. De trop nombreuses incertitudes persistent : effets à long terme et « cocktails » des pesticides, scandales à répétition de fraude alimentaire, conflits d’intérêts, allongement de la chaîne de production, …
Le Thermomètre 4 de Solidaris - Mutualité Socialiste indique que 7 personnes sur 10 déclarent ne vraiment plus très bien savoir ce qu’elles achètent comme produits alimentaires en raison de la méconnaissance des traitements subis, de l’origine des produits,…
Les consommateurs ont exprimé leur inquiétude sur l’innocuité (...)
lire la suite
Le rapport à la nourriture est pétri de représentations sociétales, entraînant un décalage avec la réalité.
L’urbanisation, l’industrialisation et la mondialisation ont entrainé une méconnaissance des systèmes de production et de distribution. Cela a eu pour effet d’accentuer la séparation entre les individus et le système de (...)
lire la suite
Un Conseil de l’alimentation de qualité doit être mis en place afin de coordonner une réelle politique de l’alimentation qui intègre toutes les politiques sectorielles pertinentes pour l’accès à une alimentation de qualité pour tous.
Intégrer les politiques sectorielles
Il n’existe pas en Belgique de réelle politique de l’alimentation or de nombreux domaines déterminent l’accès à une alimentation de qualité. Les secteurs tels que l’agriculture ou la sécurité de la chaine alimentaire jouent un rôle évident. Cependant, de nombreux autres déterminants de (...)
lire la suite
Les prix des produits alimentaires, qui sont des biens de première nécessité, déterminent leur accessibilité. Or depuis le milieu des années 2000, on a observé une forte volatilité des prix des matières agricoles, ce qui a des conséquences sur les prix alimentaires à la consommation. Il convient donc de mieux règlementer la spéculation sur les produits agricoles afin de lutter contre le niveau élevé et la volatilité des prix.
Les populations pauvres plus exposées
Les populations les plus pauvres consacrent parfois jusqu’à 75 % de leur revenu pour se nourrir [6]. Les prix élevés de 2007- 2008 auraient condamné 80 millions de personnes supplémentaires à la faim. Ainsi les prix élevés et fluctuants menacent le droit fondamental à une nourriture (...)
lire la suite
Les produits industriels sont souvent trop gras, trop sucrés et/ou trop salés. L’industrie alimentaire a sa part de responsabilité dans la malbouffe : les autorités doivent conclure des accords volontaires toujours plus ambitieux avec le secteur pour diminuer la teneur en graisse, sucre et sel des produits transformés.
Les liens alimentation - santé
Après le tabac et l’hypertension, l’obésité et le surpoids constituent selon l’OMS le 3e facteur de risque de mortalité dans les pays riches, sans parler des discriminations sociales qui en découlent. À part le tabagisme, ces facteurs de risque sont étroitement liés à l’alimentation et à (...)
lire la suite
Une manière souvent envisagée et parfois mise en œuvre pour diminuer les teneurs en sucre, sel et graisse des produits alimentaires transformés est l’application d’une taxe nutritionnelle. Cet outil intéressant constitue un signal à la fois pour le consommateur et pour les producteurs. Il risque cependant d’entrainer des effets pervers. Il convient donc de poursuivre la réflexion sur l’opportunité d’appliquer une telle taxe.
Des effets pervers …
En Belgique, le projet avait été étudié par la Ministre de la Santé publique du Gouvernement Di Rupo puis mis de côté. L’imposition d’une telle taxe présente en effet plusieurs inconvénients. Premièrement, il est difficile de prévoir la manière dont réagirait la demande et rien ne garantit que les (...)
lire la suite
Nos comportements d’achat sont largement influencés par la publicité et les autres techniques de marketing. Celles-ci entrent en contradiction avec les messages de santé publique. Les autorités publiques doivent réguler les pratiques commerciales qui encouragent les comportements alimentaires inadéquats et le gaspillage et encourager les initiatives positives.
Campagnes de prévention versus marketing
“Les campagnes de prévention et les messages d’intérêt général émanant d’organismes d’éducation ou d’autorités publiques sont trop souvent annihilés par des messages publicitaires en totale inadéquation avec ceux-ci” [13] . La publicité est efficace, en particulier chez les enfants. (...)
lire la suite