Les critères d'accessibilités
Niveau d’éducation
Le niveau d'éducation formelle et informelle semble être un facteur déterminant dans la compréhension des informations se rapportant à l’alimentation et les enjeux liés à celles-ci. La multiplicité des messages, parfois contradictoires, et provenant de sources diverses, ne facilite pas cette compréhension.
Manger sainement, c’est aussi compliqué que d’apprendre le chinois. (Virginie, animation FPS)
Les résultats du 4ème Thermomètre Solidaris - Mutualité Socialiste sont clairs à ce propos : parmi les personnes ayant au maximum le niveau secondaire inférieur, la moitié trouve vraiment que les messages de santé sont (...)
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Informations sur l’alimentation
Les informations sur l’alimentation proviennent de sources multiples : Informations d'Intérêt Général (promotion de la santé en Fédération Wallonie-Bruxelles), informations fournies par les médecins, délivrées par la presse, information par les pairs, la famille, internet,… Mais le combat est inégal contre marketing et publicité qui tiennent des discours souvent diamétralement opposés !
Les sources d’information sur l’alimentation proviennent de sources multiples : médecins, presse, internet, famille, pairs, … Mais "les campagnes de prévention et les messages d’intérêt général émanant d’organismes d’éducation ou d’autorités publiques sont trop souvent annihilés par des messages publicitaires en totale (...)
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Etiquettes et emballages
Etiquettes et emballages constituent en principe aussi des sources d'information sur les produits. Mais elles peuvent être fausses, exagérées ou mensongères (certaines "allégations de santé"), peu claires, illisibles ou inexistantes ! Selon les résultats du 4ème Thermomètre de Solidaris-Mutualité Socialiste, 7 personnes ayant au maximum le niveau secondaire inférieur sur 10 trouvent que les étiquettes sont vraiment incompréhensibles. Et elles sont encore 1 sur 2 parmi les universitaires !
Sur les étiquettes, les ingrédients, avec tous ces noms chimiques, je ne comprends rien. (Eugénie, animation FPS)
Les denrées alimentaires doivent respecter des règles en matière d’étiquetage, de présentation et de publicité faite à leur égard. La règlementation est harmonisée au niveau européen. En termes de mentions (...)
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Habitudes familiales et culture
Les habitudes familiales, la culture et le milieu social d’origine guident les comportements alimentaires. En effet, ces comportements ne résultent pas uniquement des choix et styles de vie personnels, mais également des influences sociales et communautaires, et même des conditions de vie et de travail.
D’abord, la famille
Les habitudes naissent souvent en famille, et évoluent plus tard par des influences diverses comme celle d’un conjoint, des pairs, des médias, etc. Notons que c’est encore bien souvent la femme qui détermine en grande partie l’alimentation familiale. Ainsi, "l’absence de compétences pratiques pour (...)
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Rythme de vie, temps
Les conditions d’existence et de travail influencent largement le rythme de vie et le temps disponible, notamment pour faire les courses et cuisiner.
Rapide, bon …et pas cher ?
Un rythme de vie très soutenu laisse peu de temps libre disponible pour faire les courses et cuisiner.
Le "temps de préparation" et "de cuisson" est un des critères de recherche essentiels des sites de recettes, avec le coût et le degré de difficulté.
Les plats préparés constituent une des (...)
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Déstructuration des repas
Irrégularité, diminution du temps consacré, augmentation du "prêt à manger" illustrent une profonde déstructuration de nos prises alimentaires.
Du modèle convivial au modèle individuel
Trois forces principales ont concouru à l’évolution vers un modèle "individuel-consommatoire" : l’émancipation des femmes (quelque peu libérées des fourneaux, sans que les hommes s’y impliquent beaucoup plus au quotidien) l’autonomisation des individus (à chacun ses rythmes et ses (...)
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Normes de santé
Les “normes” que les publics se construisent résultent de l’intégration des connaissances scientifiques du moment, des “croyances populaires” et des possibilités pratiques d’expérimentation.
Les "normes de santé", déduites de connaissances scientifiques et traduites en recommandations plus ou moins faciles à comprendre et à appliquer par la population (notamment selon les appartenances sociales et le niveau d’éducation), ne sont ni immuables ni absolues. Non seulement la science évolue mais elle est (...)
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Idéal de la minceur
L’image dominante de la beauté que notre société renvoie fait la part belle à la maigreur. Cet “idéal de la minceur” a une influence sur les recours aux régimes et sur la stigmatisation des personnes en surpoids.
L’image dominante de "la beauté" que ce monde renvoie est toujours à la tendance trop maigre. Cet "idéal de la minceur" a une influence sur les recours, non justifiés médicalement, aux régimes et sur la stigmatisation des personnes en surpoids.
Ces régimes entrepris le plus souvent sans suivi médical peuvent être (...)
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Représentations sociétales
Le rapport à la nourriture est pétri de représentations sociétales, entraînant un décalage avec la réalité.
L’urbanisation, l’industrialisation et la mondialisation ont entrainé une méconnaissance des systèmes de production et de distribution. Cela a eu pour effet d’accentuer la séparation entre les individus et le système de (...)
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Niveau d’éducation et savoir-faire
"Le niveau d’éducation semble être un facteur aussi déterminant que les revenus dans les choix alimentaires : les personnes les moins éduquées consomment plus de gras et de sucre, moins de fruits, de légumes, de produits laitiers et de poisson que celles qui ont un niveau d’études et/ou de revenus supérieurs" [31] . (...)
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Goûts et notion de plaisir
Le facteur génétique est un facteur prédisposant l'appréciation à certains aliments mais n'est toutefois pas aussi important que le facteur environnemental. Interviennent ainsi les comportements de l'entourage, la disponibilité des aliments, les influences culturelles et religieuses, les médias et publicités. [33]
Préférence pour le sucré ?
La préférence pour le goût sucré est la seule qui existe à la naissance. Selon l’étude Opaline [34], la diversification alimentaire, définie comme l’introduction régulière d’aliments autres que le lait, qui démarre vers 5 mois et demi, est déterminante pour la formation des préférences.
Mes (...)
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Rapport à la nourriture
Le rapport de chacun à la nourriture est un enchevêtrement complexe de divers facteurs : l’état émotionnel, la notion de plaisir (qui évolue au fil du temps) et la notion de frustration qui lui est intrinsèquement liée, l’éducation et la manière dont les limites ont été posées... Cette relation complexe est une des raisons (...)
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Image corporelle
L’image de soi et de son corps et les habitudes alimentaires sont liées. Par ailleurs, les repères normatifs en matière de corpulence diffèrent selon les appartenances sociales, les époques et les lieux.
On observe une corrélation entre l’image corporelle et les habitudes alimentaires.
Par ailleurs, les repères normatifs en matière de corpulence diffèrent selon les appartenances sociales. Enfin, le contenu de l’assiette renvoie une image vers l’extérieur, image qui résulte du croisement de ses propres représentations avec (...)
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Perception du lien alimentation-santé
Le lien alimentation-santé est déterminant pour comprendre les pratiques alimentaires et intégrer et mettre en pratique des normes nutritionnelles.
"La réception et la diversité de la mise en pratique des normes nutritionnelles sont intimement liées aux représentations de l’alimentation, à celles du corps qui en sont indissociables et à la symbolique de la maladie, au lien établi ou non entre santé alimentation" [37]. A quoi s’ajoutent les significations différentes (...)
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Stratégies marketing
Les stratégies marketing jouent sur l’analyse des perceptions, des besoins, des motivations, des attitudes mais aussi de la personnalité et de l’image de soi des consommateurs.
Elles s’appuient également sur les variables sociologiques telles que la structure familiale, l’appartenance à une génération, l’appartenance sociale, les normes sociales et de comportement, les styles de vie et la culture. Objectif : influencer le consommateur
Le marketing vise à influencer le consommateur en (...)
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Favoriser une alimentation de qualité dans les écoles
L’école est obligatoire en Belgique : c’est un lieu de vie par lequel passent les enfants et les jeunes de toutes les catégories socioéconomiques. Favoriser l’accès à une alimentation de qualité à l’école est donc un levier à actionner prioritairement pour lutter contre les inégalités sociales.
Si les actions d’information, de sensibilisation et d’éducation à une alimentation de qualité ont toute leur place en milieu scolaire, elles ne suffisent pas ! Il y a lieu d’y associer des initiatives complémentaires pour améliorer l’offre alimentaire et les contextes de prise de repas. Collations et repas de qualité (...)
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Améliorer l’offre alimentaire à proximité des écoles
Des études ont montré l’influence des fast-foods à proximité des écoles sur le taux d’obésité chez les étudiants. Comme pour le tabac et l’alcool, les politiques d’aménagement du territoire peuvent donc influencer favorablement l’accès à une alimentation de qualité et à la santé en réglementant l’installation des commerces de restauration aux abords des écoles.
Trop près des écoles !
Les fast-foods s’implantent là où existe une demande et force est de constater que les jeunes alimentent fortement celle-ci. Les jeunes consommateurs ont accès à la "malbouffe" via différentes sources. Néanmoins, la présence de restaurants rapides à proximité des écoles expliquerait en partie la (...)
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Renforcer l’accès financier à l’alimentation de qualité
L’accès à l’alimentation de qualité est financièrement difficile voire impossible pour les personnes pauvres ou en situation précaire. Le favoriser est une nécessité. Ce doit être l’une des priorités d’une politique alimentaire pour réduire les inégalités sociales de santé.
Aussi, il convient de renforcer les systèmes et les niveaux de protection sociale pour combattre le manque d’accès financier à une alimentation de qualité.
En effet, le modèle d’écrasement des prix a largement montré ses limites. Il est synonyme d’exploitation ouvrière, d’agriculture intensive – avec tous les travers qu’on (...)
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Distribuer des chèques fruits et légumes
Certaines dépenses en alimentation constituent des marqueurs des inégalités de consommation. Les fruits et légumes en font partie : les ménages les plus pauvres sont ceux qui en consomment le moins.
Distribuer des chèques fruits et légumes pour les ménages en difficultés financières constituerait un levier indéniable à leur consommation.
Comme suggéré dans le PNNS (Programme national nutrition santé) français, il faut envisager la mise en œuvre des "opérations de bons d’achat de fruits et légumes, ciblées si possible sur les populations faibles consommatrices, afin d’encourager la découverte de ces produits" [42]
Efficacité prouvée
L’efficacité de ce (...)
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Améliorer l’approvisionnement de l’aide alimentaire
Le secteur de l’aide alimentaire est grandement dépendant des dons. Les acteurs du secteur mettent en avant les difficultés de garantir un approvisionnement stable. Mais ils évoquent aussi le besoin d’améliorer la qualité de cet approvisionnement en prenant en compte également les dimensions de diversité, de plaisir et de dignité.
Les fruits et légumes frais sont par exemple trop peu présents. Les programmes alimentaires d’urgence pourraient améliorer l’accès de leurs bénéficiaires à ces produits, en "établissant des partenariats avec des détaillants locaux, des marchés de producteurs et autres fournisseurs de fruits et légumes.
Ils peuvent également (...)
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Réduire le gaspillage alimentaire des ménages
Eviter le gaspillage des aliments est un bon moyen pour les consommateurs de réduire les dépenses inutiles au profit de la qualité de leurs achats alimentaire. Mais il faudra bien souvent les sensibiliser et outiller les gens pour lutter contre le gaspillage
Le gaspillage alimentaire s’opère tout au long de la chaine alimentaire : au niveau de la production, de la transformation, de la distribution et de la consommation.
Les consommateurs ne sont donc pas les seuls responsables.
Néanmoins, si l’on extrapole les chiffres fournis par les intercommunales wallonnes de (...)
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