08/04/2015

Interdisons nous aussi les fontaines à sodas

La France a interdit les "fontaines à sodas" dans les lieux ouverts au public ou recevant du public afin de lutter contre l’augmentation de l’obésité [1]. C’est une bonne chose, car ces fontaines participent à la société "obèsogène" dans laquelle nous vivons. Et pourquoi pas faire de même en Belgique ? Tout en n’oubliant pas que la lutte contre la malbouffe nécessite une approche globale.

COMMUNIQUE DE PRESSE – SOLIDARIS
Bruxelles, le 8 avril 2015

Un amendement au projet de loi de modernisation du système de santé a été voté par l’Assemblée nationale la semaine passée en France. Il prévoit l’interdiction des "fontaines à sodas" dans les lieux ouverts au public ou recevant du public. A l’image de ce qui est fait en France, Solidaris plaide pour l’interdiction des fontaines à sodas tout en soulignant l’importance d’une approche globale du problème de l’obésité.

L’obésité : un défi majeur de santé publique

En Belgique, 14 % de la population souffrent d’obésité. Ce chiffre augmente auprès des jeunes. Après le tabac et l’hypertension, l’obésité et le surpoids constituent, selon l’OMS, le 3e facteur de risque de mortalité dans les pays riches. Ce phénomène a de lourdes conséquences sanitaires et sociales.

Un nombre croissant de repas pris en dehors du domicile

Les dépenses en restauration hors domicile représentent en Belgique un cinquième des dépenses des ménages en aliments et boissons. Cela regroupe l’horeca et la restauration collective (cantines scolaires, d’entreprise, d’hôpitaux, de homes, …). Pour Solidaris, agir sur ce levier apparaît donc indispensable.

Solidaris plaide pour l’interdiction des fontaines à sodas

Quand l’enjeu pour la santé est réel, il n’est pas interdit d’interdire. C’est pourquoi, Solidaris souhaite que les autorités belges emboitent le pas à nos voisins français. La présence de fontaines à sodas participe à la société "obèsogène" dans laquelle nous vivons. Solidaris est bien consciente que prise isolément, cette mesure ne résoudra pas le problème de malbouffe. En effet, la lutte contre l’obésité nécessite une approche globale et multidisciplinaire, basée avant tout sur la prévention.

Une approche globale pour une responsabilité collective

La disparition ou non des fontaines à sodas n’est qu’une partie émergée de l’iceberg, le problème est global, collectif. Le modèle de consommation, l’offre alimentaire, le marketing et la publicité, mais encore les disparités sociales sont autant de causes de l’obésité qui échappent à la seule responsabilité de l’individu et auxquelles il faut aussi s’attaquer.

Après la sortie du Thermomètre Solidaris sur l’alimentation et de son "Livre Blanc" sur l’alimentation, Solidaris poursuit son travail de réflexion sur cette thématique et invite tous les acteurs à dessiner les contours d’une réelle politique de l’alimentation intégrée et transversale sur la plateforme de débat www.alimentationdequalite.be


Contact presse :
Claire Huysegoms, porte-parole de Solidaris, 0479 616781, claire.huysegoms@mutsoc.be