Allouer les moyens nécessaires au plan nutrition et santé

Un Plan National Nutrition et Santé (PNNS) belge ambitieux doit adopter une vision plus large de l’alimentation, être mieux coordonné et bénéficier de ressources humaines suffisantes. Il convient donc d’allouer les moyens nécessaires au plan nutrition et santé et veiller à son intégration dans un plan global de l’alimentation intégrant les dimensions sociale, économique et culturelle.

Des enseignements...

Lancé en 2005, le Plan National Nutrition et Santé pour la Belgique (PNNS-B) est une initiative du Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Publique. Il entend s’attaquer aux risques liés aux habitudes alimentaires nuisibles et à la diminution de l’activité physique et augmenter le niveau de santé des belges [1].

L’évaluation du PNNS-B1 réalisée en 2010 a mis en évidence certaines faiblesses parmi lesquelles : le manque de structure organisationnelle, des ressources humaines insuffisantes pour l’animation et la gestion du plan, un plan jugé trop nutritionnel et pas assez ouvert sur une définition large de l’alimentation [2].

… et des opportunités

Les réformes institutionnelles ont transféré le PNNS aux Régions et Communautés. Il serait dès lors judicieux de saisir l’opportunité qui se présente de réinvestir dans ce plan. “Des compétences en matière alimentaire restent cependant au niveau fédéral : la réglementation sur les substances et les produits et la sécurité alimentaire, ainsi que la prise en charge des soins de santé” [3].

Tout ceci suggère qu’il faut veiller à une bonne intégration du PNNS-B dans un plan global de l’alimentation, bien coordonné, par exemple via un Conseil de l’alimentation, et qu’une enveloppe budgétaire suffisante lui soit allouée.

[1Plan National Nutrition Santé pour la Belgique 2005 – 2010, Plan opérationnel, Version finale

[2Absil G., Vandoorne C.et al., (2011), Evaluation du premier Plan National Nutrition Santé belge (CCNVGP 2010/01 du SPF Santé Publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et environnement) Université de Liège, Ecole de Santé Publique, Juin 2011